Un tournant dans l’histoire de la vigne !
changement des méthodes culturales, foyers de phylloxera …
A cette époque, la vigne se plaît et se développe avec une vigueur remarquable. C’est précisément parce que le sol et le climat y sont excessivement favorables à la végétation de la vigne que celle-ci y produit très peu. La taille courte réalisée à cette époque de 2, 4 ou 6 yeux par souche favorise la vigueur des pousses de la vigne et avorte la production de raisin. Du jour où les souches qui étaient plantées au carré de 1 mètre par 1 mètre (ou de 1m30 par 1m30), les vignerons ont laissé à chaque taille annuelle de 12 à 24 bourgeons. Ils ont vu le rendement s’accroître significativement.
La plupart des vignes sont travaillées à la main et entretenues par provinage. La hauteur des souches se situe entre 30 et 40 cm. Taille courte courson (ou côt) de 2 yeux. D’autres parcelles sont menées sous forme de haies ou en zola. Ces sont les jouelles plantées parallèlement à la distance de 3,4 ou 8 mètres entre lesquelles on cultive tous les ans soit des céréales soit du fourrage soit des plantes sarclées. On trouvera aussi des pleines vignes de 1m30 à 2m des vignes entre 1m80 et 1m90 de large étant assez courantes entretenues avec la traction animale.
Avant de planter la vigne, il faut défricher la parcelle. Déraciner les petits arbres, retourné la terre avec le bencat, ne pas avoir peur de transpirer et de se faire de belles ampoules dans les mains. Mais, à force de patience et de persévérance, la terre est prête pour la plantation. Par la suite, l’entretien se fera en compagnie de nos bêtes de labour :l a vache, le boeuf ou le cheval.
La traction animale était à l’époque réalisé avec des vaches pour les domaines les plus courants, avec des boeufs pour les domaines les plus importants.
Effectivement, dans notre ferme la vache donnait un veau et du lait une bonne partie de l’année. Le boeuf, lui, ne servait que pour la traction. Le cheval était peu répandu. La vache, quand l’outil accrochait un pied de vigne s’arrêtait, tandis que le cheval a plus facilement donné un coup de collier et arraché un pied de vigne. 1 vache seul ou 2 vaches avec un joug, l’outil à l’arrière et le travail se fait d’un pas lent.
Quelques dates et chiffres :
superficie de la Dordogne
– en 1866 : 96 000 hectares de vigne (10% du territoire)
– en 1974 : 23 500 hectares de vigne
– en 2015 : 12 000 hectares de vigne
épidémie de phylloxera :
– 1er foyer en France en 1863 qui provient d’une cargaison de cépages Américain commandé par un pépiniériste
– 1er foyer dans le Bordelais en 1866
– tout le vignoble français est touché en 1887, arrachage des souches mortes, divers traitements.
La solution au phylloxera sera d’utiliser les cépages américains résistants au phylloxéra pour greffer nos cépages