Culture de la vigne
Culture d’aujourd’hui
Le Respect de notre terre, mère nourricière !
De la plantation à la cueillette :
Connaître son Terroir est important : il définit le choix du porte-greffe et du cépage afin de privilégier la production de raisin de qualité.
Le Terroir existe par sa flore spontanée, et non par des engrais, même organique.
C’est dans la vigne que se passe l’essentiel !
“Pas de mauvaises herbes chez nous. Elles sont toutes des plantes compagnes et indicatrices favorisant la diversité des insectes et auxiliaires qui régulent les ravageurs de la vigne.
La diversité dans notre vigne est le meilleur signe de sa bonne santé”.
Sur notre domaine, nous retrouvons des sols divers :
sur Pomport :
. calcisols argileux sur argiles gonflantes
. calcisols vertiques épais
. calcosols argileux plus ou moins épais sur calcaires durs
. brunisols rédoxiques sur argile graveleuse
. calcisols peu épais sur calcaire dur plus ou moins meulièrisé
sur Gageac-Rouillac :
. fluviosol graveleux à Peyrosol
A différents sols vont correspondre différents porte-greffes que l’on va choisir pour produire des raisins de qualité.
Les différents cépages :
Cépages Rouges :
- Le Merlot
- Le cabernet sauvignon
- Le cabernet franc
- Le Fer servadou
- Le Malbec (ou côt)
- Le Périgord (ou Mérille)
Cépages Blancs :
- Le Sémillon
- Le Sauvignon
- La Muscadelle
- Le Chenin
Pour la plantation d’une nouvelle vigne :
En effet, nous restructurons le vignoble depuis une dizaine d’années en privilégiant :
Dans notre vignoble, une densité de 5800 plants par hectare prospère, avec une diversité de cépages multiples pour les raisins blancs, favorisant la variété génétique et une semence optimale de Botrytis cynérea pour des vins savoureux.
Processus de plantation :
Automne : La rotobèche laboure le sol, empêchant la compaction, créant des fissures retenant l’eau.
Printemps : Labour à disque, outils dentés pour l’aération du sol, herse rotative affinant la terre.
Été : Arrosage régulier, traitements vigilants protégeant la croissance naissante de la vigne.
Hiver : Mise en place de piquets en bois et de treillis métalliques.
Le nouveau vignoble donne des raisins en 3-5 ans. L’accent reste mis sur le maintien de la souplesse du sol pour la croissance des racines, formation progressive de la vigne par taille successive.
La vitalité du sol s’enrichit grâce à une flore diversifiée – menthe sauvage, barraganes (poireaux sauvages), ails sauvages et arbres environnants tels que chênes et acacias, tissant des arômes distincts dans les vins.
Soin des vignes matures :
Automne : La rotobèche laboure les rangées en alternance, l’herbe entre les rangs aide à prévenir l’érosion, régule la vigueur de la vigne et facilite l’accès aux machines.
Hiver : Taille (guyot simple, double ou mixte), réutilisation du bois taillé pour l’enrichissement du sol, entretien du treillis.
Printemps : Attacher les vignes, travail sélectif du sol en fonction de la météo, prévention précoce des maladies.
Début de l’été : Élévation des pousses pour améliorer l’aération, taille pour contrôler la vigueur, pratiques culturales maintenant l’équilibre hydrique de la vigne.
L’article souligne une garde méticuleuse des vignes, créant des vins uniques tout en préservant l’harmonie écologique et la durabilité.
Culture d’Hier
Un tournant dans l’histoire de la vigne !
Changement des Méthodes Culturales, Foyers de Phylloxera…
À cette époque, la vigne prospère avec une vigueur impressionnante dans un sol et un climat propices, mais la production reste modeste. La taille courte, avec 2, 4 ou 6 yeux par souche, favorise la vigueur des pousses mais restreint la production de raisin. Lorsque les souches sont espacées à 1 mètre par 1 mètre (ou 1m30 par 1m30), la taille annuelle laisse 12 à 24 bourgeons, augmentant significativement le rendement.
La plupart des vignes sont entretenues manuellement, taillées à une hauteur de 30 à 40 cm avec une taille courte à 2 yeux. D’autres parcelles sont en haies ou en zola. Les jouelles, plantées parallèlement à 3, 4 ou 8 mètres, sont cultivées chaque année avec des céréales, du fourrage ou des plantes sarclées. On trouve aussi des pleines vignes de 1m30 à 2m, entretenues avec des animaux de trait, et des vignes de 1m80 à 1m90 de large.
Avant la plantation, la parcelle doit être défrichée – petits arbres arrachés, terre retournée au bencat. L’entretien se fait avec des bêtes de labour : vache, bœuf ou cheval. Les vaches sont couramment utilisées, les bœufs pour les domaines plus vastes. La vache donne veau et lait, le bœuf est dédié à la traction. Le cheval est moins courant, moins adapté à l’arrachage.
Quelques dates et chiffres :
Superficie de la Dordogne :
1866 : 96 000 hectares de vigne (10% du territoire)
1974 : 23 500 hectares de vigne
2015 : 12 000 hectares de vigne
Épidémie de phylloxéra :
1er foyer en France en 1863, origine : cargaison de cépages américains
1er foyer dans le Bordelais en 1866
Tout le vignoble français touché en 1887, arrachage des souches mortes, traitements.
Solution au phylloxéra : Greffer nos cépages avec des variétés américaines résistantes.
Culture de Demain
Transmettre le lieu sans le dénaturer, ni l’appauvrir
Notre passage ne doit pas dénaturer le milieu, ne doit pas le bouleverser, l’altérer, ni le contrarier. Au contraire, notre responsabilité réside dans la préservation et la protection de l’environnement qui nous entoure. Nous sommes de simples visiteurs, temporaires et respectueux, conscients de notre impact. Notre interaction avec cette terre, ces vignes et ces écosystèmes doit laisser une empreinte minimale, une trace éphémère de notre présence. Nous devons veiller à ce que chaque pas que nous faisons soit conscient, chaque action effectuée avec la précaution de préserver l’équilibre fragile de la nature. En embrassant cette philosophie, nous contribuons à maintenir l’intégrité de ce lieu tout en honorant notre rôle de gardiens responsables et respectueux.