Histoire de famille
Gervais et Dalia
La propriété s’est agrandie petit à petit, de père en fils depuis maintenant 1 siècle déjà …
Depuis toujours, nous retrouvons traces de vignoble sur l’exploitation traditionnelle du Périgord.
La propriété de mes grands-parents et arrières-grands-parents étaient en polyculture-élevage, avec déjà quelques parcelles de vignes.
C’est vers 1950 que mon père Gervais et ma mère Dalia décident de développer leur vignoble. En 10 ans, ils vont planter 10 hectares de cépages variés.
Mon père réfléchissait économiquement et lorsqu’un technicien-commercial (vendeur de produits phyto-pharmaceutiques) passait à la ferme, il achetait des produits qui n’étaient ni pénétrants (dans la feuille), ni systémiques (véhiculés par la sève) et dont il divisait par 3 les doses préconisées dans le calendrier de traitements.
Mon père aura toujours le plaisir et le désir de vinifier dans ses chais, où il acquiert un savoir-faire dans l’élevage de ses vins.
Un Homme, une passion !
J’ai grandi en apprenant à respecter mon environnement, m’émerveillant aux chants des oiseaux, au départ rapide d’un lièvre ou d’un chevreuil tapis dans l’herbe
Mon père, Gervais, m’a fait très tôt partager son amour de la Terre.
Au fil des années, j’ai participé aux divers travaux du vignoble et de la cave.
Les mercredis d’hiver, je nettoyais les lattes avec lui, parfois tard, jusqu’après la tombée de la nuit.
Il m’a toujours fait rêvé. Il semblait vraiment épanoui dans son travail. J’aimais le regarder entre ses rangs de vigne. Il connaissait presque chaque cep. C’était beau pour un adolescent de voir l’aboutissement d’une histoire …
J’ai très vite compris et su que je voulais succéder à mon père pour perpétuer des savoirs-faire.
Lors de mon installation en 1989 sur la propriété familiale, j’ai cherché à me réapproprier les valeurs paysannes.
La Culture Biologique, ou, culture de la vie, était un des chemins pour y parvenir.
J’ai commencé sur 17 hectares de vignes, c’était bien suffisant pour faire mon expérience …
Mais, pas facile avec le regard des autres … quand on est fils de vigneron et qu’on remet en cause les pratiques viticoles !
Heureusement, mon père m’a soutenu tout de suite et, avec la solidarité d’une poignée de précurseurs Bio, j’ai expérimenté des pratiques viticoles, pour mieux se réapproprier nos terroirs.
Les Méthodes agro-écologiques fondées sur le respect du monde vivant ont été et resteront mes priorités : Etre libre de choisir ma voie, sans utilisation d’engrais chimiques, sans pesticides, ni herbicides de synthèse.
La transmission de la vie familiale et l’amour de la nature m’ont permis de développer mon propre savoir-faire.