un Homme, une passion !
Pendant que mes parents travaillaient à la vigne, gamin, alors que ma vision était encore au ras du sol, je jouais au bouts des rangs avec tout ce qui m’entouraient : insectes, plantes diverses, et même les ronces et les orties.
Malgré les piqûres, ou éraflures, c’étaient de nombreux compagnons de jeux …
Mon rêve est devenu réalité …
J’ai grandi en apprenant à respecter mon environnement, m’émerveillant aux chants des oiseaux, au départ rapide d’un lièvre ou d’un chevreuil tapis dans l’herbe
Mon père, Gervais, m’a fait très tôt partager son amour de la Terre.
Au fil des années, j’ai participé aux divers travaux du vignoble et de la cave.
Les mercredis d’hiver, je nettoyais les lattes avec lui, parfois tard, jusqu’après la tombée de la nuit.
Il m’a toujours fait rêvé. Il semblait vraiment épanoui dans son travail. J’aimais le regarder entre ses rangs de vigne. Il connaissait presque chaque cep. C’était beau pour un adolescent de voir l’aboutissement d’une histoire …
J’ai très vite compris et su que je voulais succéder à mon père pour perpétuer des savoirs-faire.
Lors de mon installation en 1989 sur la propriété familiale, j’ai cherché à me réapproprier les valeurs paysannes.
La Culture Biologique, ou, culture de la vie, était un des chemins pour y parvenir.
J’ai commencé sur 17 hectares de vignes, c’était bien suffisant pour faire mon expérience …
Mais, pas facile avec le regard des autres … quand on est fils de vigneron et qu’on remet en cause les pratiques viticoles !
Heureusement, mon père m’a soutenu tout de suite et, avec la solidarité d’une poignée de précurseurs Bio, j’ai expérimenté des pratiques viticoles, pour mieux se réapproprier nos terroirs.
Les Méthodes agro-écologiques fondées sur le respect du monde vivant ont été et resteront mes priorités : Etre libre de choisir ma voie, sans utilisation d’engrais chimiques, sans pesticides, ni herbicides de synthèse.
La transmission de la vie familiale et l’amour de la nature m’ont permis de développer mon propre savoir-faire.